Euralis poursuit ses transformations et reste ouverte aux partenariats

Si Euralis ne communique pas sur son résultat net de l’exercice 2023-2024, le directeur général, Philippe Saux, admet qu’il est « en zone très négative », « très impacté par les résultats financiers ». Comme la coopérative l’a présenté lors d’une conférence de presse, jeudi 6 février, à la veille de son assemblée générale, son chiffre d’affaires s’élève à 1,57 Md€ (-3 %). « L'Ebitda a augmenté (+ 6,6 %), mais ce n’est pas suffisant pour faire face à la hausse des taux d’intérêt et pour porter nos stocks, reprend le directeur général. Ceci nous a donc menés à engager des réformes structurelles. »

Vingt postes ont ainsi été supprimés dans les fonctions support et au niveau de la holding, tandis que la fermeture de trois sites concerne 160 emplois cumulés : Caussade et Réclainville (pour Lidea) et Sarlat (transformation de canards). « À Caussade comme à Sarlat, des pistes très sérieuses de reprises des sites sont à l’étude », se félicite Philippe Saux. La gestion des stocks est également désormais « plus fine », le gel des embauches acté.

« Indispensables mutualisations »

Par ailleurs, comme l’a souligné le président, Christophe Congues, « dans ce contexte agricole tendu, les mutualisations nous semblent indispensables ». Ainsi, Euralis multiplie les partenariats avec les coopératives : avec Lur Berri autour de la commercialisation des bovins ; avec Maïsadour pour l’abattage des canards de Delpeyrat par l’usine Rougié des Herbiers (Vendée) ; avec Arterris, Lur Berri et, dernièrement, Vivadour, pour des collectes de céréales mutualisées au niveau des zones « tampons » entre les acteurs.

Enfin, le projet de fusion des activités canards d’Euralis et de Maïsadour est « stoppé mais pas abandonné, témoigne le DG. Nous cherchons une façon de le relancer. Ce sera un travail à mener en 2025. »